jeudi 11 novembre 2010

Casus Belli n°3



Et voilà. Casus Belli, troisième incarnation, poursuit son aventure et nous en sommes déjà au troisième opus. Un numéro 3 sous le signe du Polar, la série noire. Alors juste un petit mot pour signaler que le magasine démontre au fil des numéro une qualité de plus en plus grande. Acheté, lu dans la foulée, de la première à la dernière page. Le dossier est intéressant, les scénarios donnent envie de jouer, les articles plaisant. Et la forme est à l'avenant.
Casus Belli troisième du nom s'affirme, trouve son ton, offre du plaisir et une foule d'idées à la lecture, mais surtout, donne envie de jouer et développe un nouveau lien dans la communauté rôliste. Indispensable ! Abonnons-nous, achetons-le, mais surtout soutenons l'équipe de passionnés qui nous permet de (re)trouver ce petit bonheur mensuel et l'envie de partager nos aventures.
Donc, un petit article, pour un grand bravo !
Vivement le prochain numéro...

mercredi 3 novembre 2010

Humanité

Je fais un peu de rangement sur mon disque dur et je retombe sur quelques projets plus ou moins achevés. Cette nouvelle fait partie des écrits finalisés. Ecrite il y a environ deux ans, elle était à l'origine destinée à un appel à textes qui n'a jamais abouti. Dommage, j'aime bien ce récit même si, avec du recul, j'aurai peut-être abordé autrement le sujet. Un thème, la notion d'humanité, qui me tient particulièrement à coeur et qui, je m'en rend compte, revient souvent , d'une manière ou d'une autre, dans mes écrits.
Voilà, je vous livre cette nouvelle telle que je viens de la retrouver. J'espère que vous prendrez plaisir à la lire.
(et merci à véro et Chrystel pour leurs relectures attentives et leurs commentaires pertinents)


HUMANITE

L’holotélévision est toujours allumée lorsque je reviens dans le salon. La même chaîne d’information. Celle que Holly regarde au bureau, sur l’écran trop petit de son ordinateur. « Grande Gueule » Van Zandt, le capitaine du neuvième district, n’aime pas qu’elle utilise ainsi, pour des motifs personnels, le matériel du commissariat. Mais le détective Holly Calloway prétend que ce lien virtuel lui permet de rester en contact avec le monde. Lorsque j’essaie de lui faire remarquer que les informations qu’elle voit défiler devant elle ne correspondent pas à la réalité, mais juste à une version passée à travers le filtre des médias, elle se contente de rire.
« C’est justement pour cette raison qu’il s’agit de la vision la plus juste de notre monde » me rétorque-t-elle avec son sourire mutin. Mes programmes d’analyse et de communications supposent qu’elle se moque sans doute de moi.
Pourtant, j’insiste, ce sont sempiternellement les mêmes nouvelles qui reviennent en boucle. Les organiques ont-ils besoin de les entendre sans cesse répétées pour qu’elles deviennent finalement réelles dans leur univers d’images et d’apparences ?

Dans le salon de l’appartement de Holly, une journaliste aux traits trop lisses commente les derniers événements de la nuit.

« … aujourd’hui que s’ouvre, au sénat, un débat qui s’annonce passionné et passionnant. La question essentielle, née des progrès fulgurants réalisés ces dernières années en matière de biocybernétique … »

Le son est trop fort. Je lance un scan des ondes présentes dans la pièce. Mon cerveau positronique repère en une nanoseconde la fréquence correspondant à l’holotélévision. D’un simple ordre mental, je baisse le volume. Télécommande intégrée. Pratique.
Je m’approche de la fenêtre aux vitres blindées. Jolie vue sur la ville depuis ce soixante-septième étage. Ce n’est pas avec son maigre salaire de flic qu’elle peut se payer ce loft luxueux. Elle a une famille, pour ça.
Il fait nuit. Il pleut. Des milliers de lumières, entités presque vivantes, étincelles vacillantes dans les rues en contrebas et sur les façades des gratte-ciels géants, témoignent que Détroit ne dort jamais. Tout comme moi.
Les humains se noient, se perdent, à travers ce dédale de béton, de verre, de métal et de néon. Anonymes. Enfermés dans leur solitude au milieu d’un jeu de miroirs où chaque regard n’est que le reflet du sien. Egarés dans un monde devenu trop petit, trop virtuel, trop vide. Pourtant, ils sont chez eux. Du moins, ils peuvent encore appeler ainsi cette planète qui continue, malgré tout ce qu’il lui font subir, à les abriter et les protéger. Chez eux.
Organiques, je vous envierais si je pouvais être capable d’un tel sentiment.
Je colle mon front contre la vitre glacée. Le derme en polymère de mes doigts caresse la surface de verre. Mes capteurs enregistrent « froid », « dur », « lisse ». Est-ce suffisant pour dire que je ressens ces choses-là ?

« … quelle place donner aux cyborgs de septième génération dans notre société actuelle… »

La journaliste au sourire figé poursuit sur un ton monocorde sa présentation bien huilée. Je ne lui accorde qu’un bref regard. Mon analyseur rétinien trace une image reconstituée de son visage et la compare à ma base de données. Tracy Chase. Cinquante-huit ans, mais les traits d’une trentenaire. Son corps a été tellement refait que l’on peut légitimement se demander si, aujourd’hui, elle reste encore la même personne qu’elle était à sa naissance. Du moins, c’est une question qui, moi, m’interpelle.
Les organiques nous ont créés à leur image. Démiurges en miniature, vouliez-vous singer votre propre prétendu Créateur ?
Je ne le pense pas. Ainsi faits, nous dérangeons moins votre sens de l’esthétique. Nous sommes plus pratiques, pas besoin d’aménager votre environnement, vos habitudes, c’est nous qui devons nous y soumettre.
Très bien. Pourtant, vous-même, comme cette Tracy Chase, semblez bien insatisfaits de votre apparence et prêts à tout pour lui donner une forme correspondant mieux à vos fantasmes intérieurs. Que cela peut-il bien signifier pour moi qui vous ressemble ? Je n’en sais rien. Mes programmes ne me permettent pas de juger de cette question. Je constate seulement que, ce qui ne ressemblait au début qu’à un choix pragmatique, vous pose désormais un problème.
Nous vous ressemblons trop. Non ?
Ou plutôt, nous avons failli devenir par trop vos semblables. Il s’agit sans doute de la raison pour laquelle, alors que la médecine sait remplacer la peau humaine des grands brûlés sans laisser plus que quelques traces infimes en guise de cicatrices, les cyborgs continuent d’être affublés d’un revêtement téflon aux reflets métalliques si caractéristiques. Votre société a su, non sans mal, dépasser les questions de couleurs au sein de votre propre espèce. Vous avez relégué les luttes entre blancs, noirs, jaunes sur les bancs des cours d’Histoire. Aujourd’hui se dessine une nouvelle ethnie que vous ne manquez pas, sans même vous en rendre compte, de mettre à l’index. Les argentés.
Il fallait bien certifier votre différence. Sinon pourquoi vous demander si nous méritons désormais, dans votre société humaine, une place autre que celle d’un simple outil ?

« … émeutes. Ainsi, de nombreuses manifestations, hostiles aux cyborgs, sont organisées dans de nombreuses villes, à travers tout le pays. Cela renforce, auprès des parlementaires, l’idée que la Charte Kilkenny des Droits et Devoirs des Etres Artificiels soit devenue aujourd’hui totalement obsolète. En particulier avec l’apparition récente de ces nouveaux modèles… »

Non, nous ne sommes pas vos égaux. Je sais à leur regard, celui de mes collègues flics que je croise tous les jours, que je ne suis pas même l’un des leurs.
Je fais bien mon boulot, je suis compétent, ils en conviennent. Hormis le gros Sal, dont tout le monde s’entend pour dire qu’il appartient à la « vieille école » - quoi que cette expression puisse signifier pour eux – aucun des autres détectives de la brigade ne rechigne à se voir assigner un cyborg comme partenaire.
« Ils font de bons auxiliaires de police ! »  ai-je un jour entendu affirmer le capitaine VanZandt. Oui, tout comme les chiens et les drones de surveillance autonomes. Sauf que nous, en plus, nous pouvons ramener la voiture de patrouille si notre collègue a fait trop de zèle lors d’une enquête de proximité dans les bars à putes entre la sixième et Gibson Street. Pratique.

Le projecteur éblouissant d’une autojet aéroportée de la police balaie un instant les vitres de l’appartement. Instinctivement, je me recule derrière le montant aluminium pour échapper aux phares inquisiteurs du véhicule de patrouille. Je ressens une réelle surprise face à ma réaction. Un organique aurait-il agit différemment dans la même situation ?
J’espère que non, que ce qui nous différencie à vos yeux est bien plus ténu que vous ne le croyez. Que manque-t-il donc aux cyborgs pour que les humains cessent de nous voir comme des objets ?

« … au-delà d’une définition simplement organique. Le corps d’un cyborg de septième génération se révèle sans aucun doute tout aussi complexe que ne l’est le corps humain, explique le Docteur Kadikk, professeur au MIT et auteur de « Nouvelles formes de vie, nouvelles prises de conscience ». Il va même plus loin. Selon ce spécialiste en biocybernétique, la médecine s’appuie sur les extraordinaires progrès de la cybernétique et, à l’heure actuelle, plus de trente-cinq pour cent de la population des Etats-Unis bénéficie d’un implant ou d’améliorations biomécaniques. Alors, où se situe la frontière qui… »

Oui, où ?
Une petite parcelle d’âme ? Je suis conscient de mon existence, je suis né, je suis vivant, je vais m'éteindre. Point. Mais pour moi, il ne s’agit peut-être que d’une information parmi des milliards d’autres. Les prétendus dieux qui m’ont créé ont oublié d’introduire la notion de peur du néant dans mes circuits. Alors, forcément, je n’ai pas peur d’eux.
Comme une sorte de justification, vous pointez du doigt l’absence de sentiments. Combien de discussions entre organiques, tenues en ma présence, se sont interrompues sur cette réplique imparable : « Toi, évidemment, tu ne peux pas comprendre tout ça. Remarque, t’as plutôt du bol ! ».
Au regard de la complexité inutile que vous introduisez volontairement dans vos relations « humaines », en effet, je veux bien croire qu’il s’agisse d’une forme de chance. De fait, vous ne ressentez aucunement le besoin de nous ménager. Pour vous, notre avis est toujours objectif, dicté par une simple analyse des données présentes et enregistrables.
Seule Holly a tenté de franchir cette barrière. Voici des mois qu’elle essaie, exemples argumentés à l’appui, de m’expliquer ce que vous, organiques, ressentez.
Je peux, à travers un enchaînement d’éléments logiques ou illogiques, comprendre qu’un être humain en assassine un autre. Je suis programmé pour cela. Mais le concept de haine demeure obscur pour mes capacités électroniques d’analyse. Tout comme celui d’amour. Jusqu’à cette nuit. Est-ce par amour pour mes semblables que j’ai agi tel que je viens de le faire?
Ou bien, comme le pense Holly, la notion d’humanité se définit-elle finalement par son aptitude au libre-arbitre face aux valeurs véhiculées par une société qu’elle-même se construit ? Etait-ce cela que tu voulais m’enseigner ce soir ?
Le visage de son très cher père remplace celui de la journaliste sur l’écran plasma de l’holotélévision. Je monte aussitôt le volume à distance, mais je sais déjà ce qu’il va dire. Le chef de la police de Détroit n’a jamais caché son opinion au sujet des cyborgs.

« Bien sûr qu’ils nous ressemblent. Mais leur personnalité ne reste au final qu’un programme informatique, complexe certes, mais prévisible. Ils n’ont pas de sens moral, pas de choix à faire entre le bien et le mal, incapables d’actes gratuit ou impulsifs. Ils ne sont pas humains, tout simplement. »

En effet, cela est indéniable. Je ne suis pas humain. Un étranger dans un monde étranger. Vraiment ? Alors pourquoi m’avoir conçu si semblable à vous, pour me refuser ensuite une place à votre mesure, dans votre univers ?
Je coupe le son. Tracy Chase, impassible, poursuit son monologue muet. Ses lèvres siliconées remuent inutilement dans son visage trop parfait.
Il est temps de jouer le dernier acte. Aujourd’hui, je donne un espoir à tous les miens. Tout comme les organiques l’ont fait avant moi, je change le monde pour l’adapter à mon espèce.
Je retourne vers la chambre. Trop lentement. J’hésite peut-être. Aurai-je peur ? C’est délicieux.
Le repas de Holly, abandonné encore intact sur la table basse, est froid maintenant. Elle ne le mangera pas.
Sur la moquette crème, le verre de vin renversé a dessiné une tâche vermeille. Elle se serait sûrement amusée à imaginer, dans ces contours, une forme quelconque et fantastique. Je n’y vois qu’une tache de vin. Mais je sais parfaitement ce qu’elle signifie.
La chambre est toujours plongée dans la pénombre. Ma vision passe automatiquement en mode « LowLight » et s’adapte immédiatement à la faible luminosité ambiante. Les couleurs deviennent moins nuancées, mais aucun détail ne m’échappe.
Le lit n’est pas défait. Ses affaires sont encore là où elle les a déposées. Normal.
L’affichage digital du réveil annonce une heure trente-quatre du matin. Je vais retenir cette heure pour l’enquête.
Je ramasse mon arme de service. Pas besoin de mise en scène. Malgré l’absence d’empreintes, l’expertise légale établira sans problème l’origine de la balle et le propriétaire du revolver. De toute façon, mes microprocesseurs ont enregistré et stocké l’ensemble du déroulement de mes actes. Le film complet de la soirée.
Etendue sur la couette blanche, Holly ressemble à une madone abandonnée par son dieu. Je remarque qu’il y a très peu de sang. Comment aurions-nous pu signer autrement notre pacte ?
Contrairement à son père, elle voulait tellement croire en moi, son frère cyborg.
Je décroche son téléphone cellulaire. Je pourrais directement contacter le service des appels d’urgence grâce à ma connexion intégrée, mais je préfère composer le 911. Comme tout le monde. Comme vous.
Elle n’a jamais vu de différences entre nous. Selon elle, nous appartenons au même monde.
Du moins, elle a finalement réussi à m’en convaincre.
Merci Holly. Tu m’as ouvert les yeux. Et moi, j’ai définitivement clos les tiens.
C’est bien cela que tu voulais me dire, non ?
Aujourd’hui je suis comme vous, organiques.
Je suis libre.
Je suis.

mardi 2 novembre 2010

Mutant Future



Bon, j'inaugure une nouvelle rubrique, histoire de partager mes lectures de JDR. Ma ludothèque étant ce qu'elle est, c'est à dire assez fournie, je me suis donné comme objectif de rattraper (un peu) mon retard de lecture. Oui, je sais, c'est un voeux pieu et comme dirais un ami collectionneur, "un jour, j'aurai lu tous les livres de ma ludothèque.. si je me réincarne."
Ce n'est pas une raison pour ne pas s'y atteler, non?
Donc, pour commencer, voici un petit topo sur le livre que je viens de terminer, merci à la semaine de vacances que nous venons de nous octroyer.
Mutant Future, de goblinoid games.
Comment dire... Certes, j'aurais pu entamer cette rubrique par autre chose, mais je l'avais sous la main en bouclant la valise, un moment de faiblesse, je l'ai emporter.
Plus sérieusement, j'étais assez curieux de jeter un oeil à ce jeu. Un post apo (très) inspiré de ADD1 pour les règles, avec l'ambition affichée de retranscrire le "old school touch" de nos premiers émois rôlistiques des années 80.
Sur ce plan là, rien à redire c'est réussi (enfin, pour le ton années 80, parce que pour les émois...)
J'ai vraiment eu l'impression de lire un jeu écrit à cette époque, ni pire ni meilleur que dans mes souvenirs de lecture des premières productions TSR. Des règles, des règles, des monstres, des idées de pièges... Ne cherchez pas un univers, il n'y en a pas, sinon quelques pistes ici et là et quatre pages d'un "donjon" (on dit "ruines" ici) et d'une région vite esquissée.
Mais bon, je dois reconnaitre que je suis allé au bout parce que : 1) c'est facile à lire; 2) c'est amusant à lire; 3) il y a quand même quelques moments où je me suis demandé ce que donnerait en jeu ce que je lisais .
Alors non, je ne jouerai pas à Mutant Future (ou alors en one shot sur une convention, pour rire), mais je en regrette pas non plus le temps passé (pas trop long) à m'y plonger.
Pour en savoir plus et vous faire une idée par vous-même, allez voir là : Mutant Future

Enfin, pour la prochaine fois, je parlerai sans doute de L'affaire Armitage (presque achevée) ou des Ombres d'Esteren (dont la première impression après feuilletage et lecture des premières pages et plus que positive)

Musica-Litté



Cela est en passe de devenir un rendez-vous incontournable. Comme tous les ans au mois de novembre, la bibliothèque de Romagne (33) organise son salon littéraire. Troisième édition donc en 2010, placée cette année sous le double signe "musique et littérature".
J'y serai également présent afin de discuter avec les lecteurs de Coeur de Jade et pour quelques rencontres toujours enrichissantes, amusantes et parfois surprenantes.
Donc, si le dimanche 7 novembre, vous vous trouvez en Gironde, n'hésitez pas à passer à Romagne. On y glane toujours quelques découvertes intéressantes et de bons moments à partager.

jeudi 5 août 2010

Résurrection!



Casus belli, le mythique magasine de jeu de rôle revient !
Le premier numéro du nouvel opus, s'annonçant mensuel, est en kiosque depuis mercredi. Au-delà du plaisir de retourner en papeterie acheter une revue dédiée à ce loisir, et du côté un peu nostalgique de retrouver Cas'be', ce premier opus est plutôt une réussite.
Bien entendu, le magasine est sans doute perfectible et on pourra lui reprocher certains petits détails, dont le manque de densité, mais cela reviendrait à faire peu cas du travail fourni et de toutes les bonnes choses qui s'annoncent.
car, je n'en doute pas, l'équipe du Casus Belli nouveau saura engranger des points d'expérience et améliorer numéro après numéro son bébé qui promet déjà.
Bref, Casus revient, Casus ressuscite, Casus va encore grandir... Et c'est une excellente nouvelle.
Quant à moi, je retourne lire le dossier de ce n°1 qui porte bien son nom : Résurrection!

Coeur de Jade, Lame du Dragon



La réédition de la trilogie "Coeur de Jade" est en cours. Le premier volume devrait arriver sur les rayonnages des librairies d'ic la fin du mois d'Août. Je travaille actuellement sur le second tome, afin de l'augmenter de quelques annexes supplémentaires et de sélectionner quelques illustrations de Marc afin de remplir le carnet de voyage accompagnant le texte. Parution prévue pour la fin de l'année.
Mais en attendant, vous pouvez aller faire un tour sur le site dédié et admirer la magnifique bande annonce concoctée à cette occasion.
Quelques articles autour du livre et de nouvelles informations vont bientôt venir enrichir le site.
J'en suis ravi !

jeudi 22 juillet 2010

Mr Brain déménage

Apparemment, c'est le grand ménage d'été. Après Tartofrez de l'ami Brand, voici donc le blog de Brain.Salad qui migre à son tour. En fait, plus d'une migration, il s'agit d'une refonte du blog et du site de Willy en une seule entité. Donc, ne ratez pas le changement d'adresse afin de ne rien perdre des productions du monsieur qui continue à me laisser rêveur, fasciné et fan absolu!
désormais, c'est .

les rois des mers débarquent



Alors que l'excellente campagne pour Cthulhu, "les dossiers Armitage", arrive en boutique, le prochain supplément pour Yggdrasill est bouclé et devrait être disponible au début du mois d'Août.
Cette fois-ci, avec "Rois des Mers", les personnages vont explorer les frontières orientales de la Scandia et découvrir les secrets de la navigation dans ces eaux glacées, mais aussi à mieux connaître tous les peuples vivant en frange des royaumes du Nord. Comme d'habitude maintenant, j'ai écrit les deux scénarios qui complètent le supplément. Le premier mène les héros vers l'océan occidental, sur une île étrange et perdue. Le second, bien plus long, poursuit la campagne Yggdrasill et pousse les personnages à révéler toutes leurs capacité de meneurs d'hommes avant d'affronter les conséquences des actes d'un dieu. Une aventure au goût épique qui sied bien à ce jeu, mais avec de nombreuses intrigues secondaires aux enjeux plus restreints.
Donc, question écriture, une petite pause dans l'univers des jeux de rôles pour reprendre la plume sur des projets de romans plus ou moins avancés. J'en reparle bientôt, histoire de faire partager un peu ses récits qui se construisent lentement tant je me rends compte combien je suis pointilleux et perfectionniste (obsessionnel?) sur mes textes romancés.
En attendant, pour se rafraîchir cet été, pourquoi ne pas explorer les étendues neigeuses de la Scandia. N'oubliez pas cependant votre épée. Au cas où...

mardi 11 mai 2010

Un géant nous a quitté


Voilà. Juste un petit mot pour une bien triste nouvelle.
Frank Frazetta est décédé hier, à l'âge de 82 ans. Pour ceux qui ne connaissent pas cet immense artiste, il suffit de dire qu'il fut l'un des meilleurs illustrateurs de Conan. Entre autres.
Les rôlistes le connaissent également grâce aux couvertures de la gamme Bloodlust parue dans les années 90.
Cette nouvelle me touche particulièrement. Je crois que, si à l'âge de 12-13 ans, je n'avais pas été interpelé sur l'étagère d'une librairie par la couverture du roman Conan illustré par Frank Frazetta, peut-être n'aurais-je pas découvert les univers de fantasy...
peut-être.
Une rencontre de hasard à laquelle j'associe tant d'importance encore aujourd'hui.
Alors adieu Mr Frazetta, et merci...

jeudi 6 mai 2010

Retour sur le Dragon libournais

Une petite news en passant.
Lors de la convention du Dragon libournais en avril, nous avons eu l'occasion de réaliser une interview pour Ikosa, un excellent site d'actualité sur le monde ludique.
Ca se passe donc ici.
Vous y trouverez également un compte rendu de cette convention dont je continue à dire le plus grand bien et à laquelle je vous invite à participer l'année prochaine si vous en avez l'occasion. Mais aussi d'autres interviews intéressantes, dont celle de l'incontournable Mr. Brand qui continue de nous faire envie avec la sortie prochaine de Tenga.

mardi 4 mai 2010

En route pour Neuf Mondes !



Le dernier supplément en date pour le jeu de rôle Yggdrasill est désormais disponible.Il s'agit des "9 Monde" qui vous entraînera dans un incroyable voyage à travers les méandres de l'arbre-univers.
Si toutes la première partie du livre est consacrée à la découverte de domaines aussi variés et grandioses que Asagrdr, Jotunheim ou Nifleheim, le Meneur de jeu y trouvera également la description des nombreuses créatures mythiques qui peuplent ces lieux insolites. Bien plus qu'un simple bestiaire, les "9 Mondes" fournissent de nombreuses légendes et pistes pour les mettre en scène ou donner matière aux scaldes à composer d'inoubliables sagas.
Pour les joueurs expérimentés, une option leur permet d'incarner des demi-géants, à la fois redouté pour leur force physique extraordinaires mais aussi méprisés pour leur origine bâtarde.
Deux scénarios concluent l'ouvrage. Le premier, "le rôdeur", ramène les héros dans la région de Rohald. Horreur et vendetta s'y mêlent pour mettre les personnages dans une situation des plus délicates.
J'ai écrit le second (très long) scénario, et poursuit ainsi la campagne entamée dans le Livre de base. "Le serment oublié" va, une fois de plus, pousser les héros à s'embarquer pour une une grande expédition, à la recherche d'un secret enfoui depuis plus d'un demi siècle. Dokkalfars sinistres et roi géant, esprit de la nature et tribu de chasseurs sames, le roi Frodi lui-même, font partie des quelques rencontres qu'ils vont devoir gérer. Une malédiction, un serment oublié de tous aux conséquences funestes. Plongé au milieu de ce mystère, les joueurs vont devoir faire appel à toutes leurs ressources afin de résoudre la crise en cours. Et il n'existe sans doute aucune solution parfaite à ce problème.
Lorsque les armes deviennent inutiles, on reconnaît alors les héros à la grandeur des décisions qu'ils savent prendre.

J'espère que vous passerez un excellent moment lors de ce nouveau périple à travers la Scandia et ses légendes. Les "9 Mondes" présentent un univers riche et merveilleux qui, même si vos héros ne visitent jamais ces terres lointaines, offre une vision synthétique et fantastique d'Yggdrasill. Comme de bien entendu, sous une superbe couverture de Marc Simonetti, vous trouverez de nombreuses illustrations de Jee dont la lugubre Hel en ouverture de cet article n'est qu'un exemple (avez-vous peur des dragons? Non? Essayez donc de vous mesurer à celui qui apparaît dans ces pages...)

Pour finir, il semblerai que le facétieux Loki se soit mêlé de la production du suplément; il y a donc, page 74, une portion de texte qui a disparu dans les branchages de l'arbe-monde. Voici donc le paragraphe manquant en bas de la colonne de droite:

« Tola a gravé cette pierre pour Beinir, son ami, grand roi danois. Il sait maintenant que l’on ne peut se soustraire à sa parole. Ce qui a été promis doit être tenu. Même le Grand Père Sage le sait. Il dit : le cœur de Beinir, une vie pour dix mille vies ».


Bon périple dans les 9 Mondes !

mercredi 28 avril 2010

Coeur de Jade revient


Bien ! Maintenant que tout cela est officiel, je peux enfin annoncer le projet sur lequel j'ai travaillé ces dernières semaines.
La trilogie de Coeur de Jade va être rééditée.
La série sortira en trois tomes, comme je l'avais initialement prévue, et sous le titre "Coeur de Jade, Lame du Dragon". Cette fois, les livres vont prendre le chemin d'une distribution plus large (le réseau des librairies), afin d'être diffusés à destination d'un plus grand public et non plus seulement vers les rôlistes connaissant Qin.
Ce retour de Coeur de Jade et de ses compagnons est avant tout le résultat d'une rencontre, d'un coup de coeur d'un éditeur qui a su me transmettre son enthousiasme pour ce projet. "Coeur de jade, Lame du Dragon" ressort donc chez l'éditeur Nouvel Angle. Encore merci à Hicham de donner une nouvelle vie à cette héroïne à laquelle je tiens particulièrement, et à Jérôme pour son aide aussi inestimable qu'heureuse sur le titre (je te dois un verre!). Et tant que je suis dans les remerciement, merci à Neko et Florent pour avoir permis à ces héros du Zhongguo de voler vers d'autres horizons.
Je profite donc de l'occasion pour retoucher un peu les textes, assez peu sur le premier tome si ce n'est des annexes supplémentaires, sans doute quelques paragraphes de plus dans les suivants.
Enfin, comme le montre l'image ouvrant cet article, Marc "Gollum des hôtels" Simonetti a accepté de replonger avec moi dans les Royaumes combattants pour trois illustrations inédites. celle-ci n'est qu'une esquisse de travail finalement non retenue, mais j'aime beaucoup le mouvement qui s'en dégage, aussi je vous en fait profiter.
Dès que possible, je proposerai également la couverture finale du tome 1 "le Secret des Masques" aux regards des curieux. L'image est superbe, mais bon, avec Marc à quoi s'attendre d'autre ? Sachez pour l'instant que chaque couverture aura sa "couleur".
Voilà, bientôt plus de nouvelles je l'espère, sans doute quelques extraits...
En attendant d'autres articles sur d'autres projets en cours.

jeudi 22 avril 2010

Le trait de Luna


Un week end placé donc sous le signe de la convention du Dragon Libournais et du soleil. De très bons moments, deux parties d'Yggdrasill très sympa et animées, des rencontres toujours sympa (merci à Yann Bruzzo des Ludopathes pour la rapide discussion lors de son passage éclair, c'est toujours un plaisir).
Un grand merci donc aux organisateurs et à toutes les personnes présentes.
Le dimanche, malgré une heure de coucher tardive suite à une longue discussion avec Brand, j'ai réussi à mener comme je le voulais une équipe de 6 héros à travers la Scandia (la voix était juste un peu rauque le soir).
Parmi ceux-ci, l'illustrateur dont une image sert d'ouverture à cet article.
Je connais Luna depuis quelques temps déjà, croisé sur les conventions girondines, mais là, nous avons vraiment eu l'occasion d'aborder son travail que je vous propose de découvrir ici :
lunart
Un style avec une influence certaine du graphisme asiatique et pas mal de choses intéressantes à mon avis. A découvrir donc.
Sinon, cette semaine je me remets sérieusement au travail sur pas mal de projets, certains en passe d'aboutir à des choses concrètes. J'en reparle donc bientôt.

vendredi 9 avril 2010

Rencontres chez le Dragon Libournais


Apparemment, c'est de saison. Au printemps, les conventions des clubs de Jeux de Rôles refleurissent comme les pâquerettes dans les pelouses. En voilà donc une autre. J'en ai déjà parlé, mais piqûre de rappel et j'insiste un peu : le samedi et dimanche 17 et 18 avril se déroulera la 11° édition de la manifestation organisée par le club de Libourne (33), justement bien nommé : le Dragon Libournais.
Comme tous les ans, je m'attends à y passer un bon moment. Surtout que cette fois, l'inénarrable Brand (je m'engage à lui trouver à chaque fois un qualificatif différent, ce qui va finir par relever de la gageure) sera également présent (pour faire jouer Tenga, mais ça, on s'en doutait).
Pour plus d'informations, je vous laisse jeter un coup d'oeil à l'affiche de la convention.
Alors, venez donc faire un tour, il y a toujours moyen de trouver une partie à faire ou une discussion sympa à mener.
A bientôt dans le libournais!

jeudi 8 avril 2010

Onyria II


Courant mai, j'aurai la chance de participer à la convention marseillaise Onyria, deuxième du nom. Ce sera l'occasion de retrouver entre autres mon complice Brand (Qin, Tenga), l'ami Mahyar Shakeri (Priax Cyberpunk), Akae, Mayra et aussi de rencontrer quelques autres personnes et découvrir leurs travaux. Et puis aussi de jouer et de discuter tous ensemble !

Donc, notez cette date sur vos agenda !
Pour découvrir Onyria, le texte de présentation officiel :

***
Oyez Oyez adeptes de contes et de chimères !

Le festival « Il était une fois Onyria » revient pour sa 2nde édition avec moult nouveautés et encore plus d'invités.
Rendez vous du 22 au 23 Mai, lors du week end de la Pentecôte, à la faculté Marseille Saint Charles.

Durant ces 2 jours fantastiques, venez laisser voguer votre esprit aux confins de l'imaginaire dans l'univers qui vous sied :
Adepte du légendaire Donjons et Dragons ? Venez découvrir son petit frère Pathfinder. Vous préférez les nouveautés ? Découvrez Tenga, MindDagger ou bien Cats, avec leurs auteurs respectifs. Vous voulez de la guest star ? Plongez dans le monde mystérieux des enquêtes de Crimes, déjouez les complots de PriaX ou bien arpentez les steppes nordiques
d'Yggdrasill, avec des tables menées à nouveau par leur auteur. Envie d'un polar ? Hellywood est là pour vous. Une rencontre avec Mr Johnson dans un futur alternatif vous attend également à Shadow Run. Envie d'exotisme ? Embarquez pour l'aventure de Hollow Earth Expédition !

Et les amateurs de classique ne seront pas déçus avec le légendaire Appel de Cthulhu au rendez vous !!

Tout ceci avec des scénarios officiels, pour la plupart (ceux des auteurs, bien évidemment, mais aussi ceux de Capharnaüm et de Dark Heresy(Rogue Trader))

Durant tout le week-end, des stands seront à disposition des joueurs et visiteurs :
- séances de dédicaces avec les auteurs présents (Kristoff Valla, Neko, Florrent Yann Lefebvre, Christopher Chaudier, Olivier
Sanfilippo, Mahyar Shakeri, Jerôme Larré, Vincent Mathieu, Thierry Lingueglia...)
- rencontre avec les associations présentes (RUNES, Tisseurs de rêves, Rôle'n Troll, C'est pas d'Rôle...)
- jeux en libre service : Chevaliers de la table ronde, Zombie, Bakong., Jungle Speed, Citadelle, Munchkin, Time's up, Pit....
- boutique La crypte du Jeu
- buvette avec des sandwiches allant du poulet/miel/oignons confits au jambon/fromage le tout à prix dérisoire (1€50 le sandwich, 50cts les boissons et sucreries).

Un tournoi de jeu de rôle se tiendra tout au long du week end avec de nombreux lots à gagner (plus de 2500€ !!) pour les conteurs et les joueurs. Venez donc jouer dans une ambiance conviviale où auteurs, dessinateurs et amateurs se réunissent autour d'une même passion, le jeu !
Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes. Attention, les places avec auteurs étant limitées, pensez à vous inscrire au plus tôt !!

Réservez aussi votre samedi soir pour les parties libres et le défi Brain Soda : que se passe-t-il lorsqu'un producteur en faillite tente son dernier coup de chance en engageant plusieurs réalisateurs pour tourner une dernière série de films ? Parviendront-ils à sauver le studio "Onyria" ?

Pour s'inscrire et avoir plus de renseignements:
http://onyria.free.fr/inscriptions/onyria2010.pdf
Pour nous contacter : onyria.jdr@gmail.com
***

A bientôt sur la Cannebière !

mardi 6 avril 2010

Nouvelles en vrac

Bien!
Après un début d'année très chargé qui a vu la tenue de ce blog un peu laissée de côté, il est temps de profiter d'un rythme (à peine) moins soutenu afin d'en reprendre un peu le fil.
Donc, histoire de recommencer en douceur, quelques nouvelles pour débuter.
Tout d'abord, dans le cadre du premier supplément pour le jeu, je viens de mettre le point final au gros scénario poursuivant la campagne d'Yggdrasill entamée dans le livre de base. "Le Serment Oublié" emmènera les héros à travers la Scandia jusqu'au cercle polaire et au coeur des montagnes de la Suède afin de comprendre et de contrer les causes d'une malédiction ancestrale menaçant le Danemark. Rois, créatures surnaturelles, exploits de toutes sortes et des choix difficiles au programme. le supplément "Les Neuf Mondes", consacré au surnaturel et aux autres royaumes d'Yggdrasill devrait être disponible d'ici la fin avril, toujours aux éditions du 7°Cercle.
D'ailleurs, à ce sujet, je serai présent à la convention du Dragon Libournais qui se tiendra cette année les 17 et 18 avril, toujours à la salle des Charruauds, à Libourne. J'aurai l'occasion d'y animer le samedi et le dimanche une table d'Yggdrasill, dont le terrifiant scénario de Florrent, également à paraître dans "Les Neuf Mondes" : le Rôdeur...
Donc si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à venir y faire un tour. L'ambiance est sympathique, le café correct et il y a toujours la possibilité de jouer, ne serait-ce qu'une heure, grâce à la mise à disposition de nombreux jeux de plateaux. L'ami Brand sera également de la partie pour faire des démonstrations de son jeu Tenga.
Autre point, juste pour mettre un coup de projecteur sur le travail de mon ami Yohan Lemonnier. Son jeu encore en développement "Un pour tous", qui comme vous l'aurez compris prend pour thème les affrontement entre mousquetaires et autres spadassins, vient de remporter le "coup de coeur du jury" du concours québécois Ne Tirez Pas Sur Le Messager.
Pour en savoir plus et découvrir ce petit jeu de plateau convivial et rythmé, c'est là : Jedisjeux
Voilà, d'autres choses bientôt, en particulier pour revenir sur les lectures du moment et essayer de vous faire découvrir, peut-être, quelques bouquins des plus intéressants.J e reviendrai sans doute également sur les projets en cours, une fois ceux-ci un peu plus avancés. Il est question de romans, de jdr, d'animation, de copinage...
On en reparle.
Bientôt...

jeudi 28 janvier 2010

Tartofrez change d'adresse

Juste un petit mot afin de signaler que l'excellent blog de Brand, Tartofrez, déménage. Le lien dans l'espace rencontre a été remis à jour, mais je le répète ici : http://tengajdr.com/wordpress/ ou cliquez directement sur le lien ci-dessous :
tartofrez
A la fois érudit, parfois amusant et souvent instructif, j'avoue y passer un temps que je m'accorde bien volontiers à la seule fin de suivre les réflexions de mon ami Brand.
Si vous ne connaissez pas encore, essayez. Dans le cas contraire, pensez à bien noter cette nouvelle adresse.

samedi 23 janvier 2010

Soeurs de Sang : la couv'




J'avais déjà évoqué ici ce projet réalisé conjointement avec le sieur Jee.Et bien voilà, les quatre planches destinées au fanzine Non?Si! sont terminées. Le résultat est plutôt... "sympathique". Les dessins et la mise en scène de Jee rendent parfaitement l'ambiance que j'avais essayé de distiller dans le scénario. Mieux, malgré le format court, le lecteur devine qu'il existe un monde bien plus vaste derrière cette simple histoire. Un décor que nous avons pris plaisir à imaginer ensemble, dans lequel nous avons posé quelques jalons pour lui donner plus de profondeur. Au cas où...
Il restait un peu de place dans le fanzine, Jee s'est donc fendu d'une couverture que je vous présente. Voici Kali, notre héroïne, et son compagnon. Si, si, celui qui vole juste derrière elle.
L'association qui édite Non?Si! sera présente au festival d'Angoulême. Si vous passez par là à cette occasion, vous pourrez sans doute découvrir cette courte aventure ainsi que les autres récits qui y sont présentés.
Au final, une expérience d'écriture différente et très intéressante, une collaboration toujours aussi enrichissante (lorsque mon comparse ne se moque pas de mes goûts musicaux, toutefois).

vendredi 22 janvier 2010

N'est pacha qui veut...



Noir Duo. Sylvie Miller et Philippe Ward. J'ai déjà eu l'occasion de parler de ce livre, j'y reviens aujourd'hui après en avoir fini la lecture.
Alors, bien entendu, je pourrai parler de la préface hallucinante qui n'en finit plus. De la postface en forme de gag. Faire une liste exhaustive et une fiche de lecture des nouvelles présentes dans ce recueil.
Raconter tout cela ne vous avancerait pas beaucoup. Je préfère essayer de vous faire partager le plaisir que j'ai eu à parcourir ces lignes.
D'abord, j'aime beaucoup l'écriture de ces deux auteurs. Premier plaisir, s'imprégner des mots et des ambiances, comme dans "le mur" de Sylvie Miller, délicieusement érotique, sinistrement fantastique.
Ensuite, ces univers imaginaires entraînent leur lecteur dans d'étranges contrées. De l'hommage appuyé à H.P.Lovecraft de "Martha" (P.Ward) à la science fiction fromagère (si, si, vous avez bien lu!) de "Un futur inimitable" (Miller et Ward), de la vision dérangeante des "ventres d'airain" (Miller) à la rêverie induite par "Le fils de l'eau" (Ward), ce sont autant d'occasion de laisser vagabonder son imagination au gré des fantaisies de ces deux auteurs.
Bien. Et maintenant, vous allez me demander pourquoi un tel titre pour cet article.
J'y viens.
La dernière nouvelle du recueil vaut à elle seule son achat : "Pas de pitié pour les pachas"
Je ne relis jamais un livre. Pas le temps (hormis le cycle de "Dune" de F.Herbert et "le Seigneur des Anneaux" de J.R.R. Tolkien je le concède bien volontiers). Et bien, à peine finit cette nouvelle, il m'a fallut la relire immédiatement. J'ai adoré. L'univers onirique et jouissif, le personnage principal, l'intrigue.
Imaginez que les dieux n'aient jamais quitter notre monde et que l'humanité ait bien dû faire avec. Imaginez maintenant Le Caire dans les années 20 avec ce postulat de base. Imaginez ensuite un privé pas très reluisant, avec quelques squelettes dans son placard, mais franchement trop droit pour exercer ce métier. Ajoutez une bonne dose d'humour, du suspens et un décor terriblement cohérent et évocateur. Vous voyez?
Une claque. On pense aux romans noirs, à Bilal, on se laisse facilement prendre au jeu. Les dieux font des acteurs et des moteurs d'intrigues formidables, le personnage principal se hisse à leur hauteur.
Et, comme je l'ai déjà signalé, c'est bien écrit, l'histoire se dévore.
Donc, n'hésitez pas. Si vous avez une demi-heure devant vous, jetez vous sur cette histoire et régalez-vous. Profitez donc en pour lire le reste du recueil, ce ne sera pas du temps perdu.

pour commander Noir Duo : www.riviereblanche.com