mercredi 22 avril 2015

L'année CONAN




2015 a commencé avec le Kickstarter pour le jeu de plateau « Conan » par Monolith. Un projet de Frédéric Henry, dont j'ai eu le plaisir de côtoyer l'enthousiasme, et d'une équipe de qualité regroupée autour de lui (dont Adrian Smith pour les concepts visuels, excusez du peu).
Bien entendu, en grand fan du personnage créé par Howard, je ne pouvais y échapper. Bon, les royaumes hyboréens possèdent un charme irrésistible pour moi depuis toujours.
J'ai rencontré le personnage de Conan pour la première fois lors de mon adolescence, alors que, découvrant la Fantasy, j'ingurgitais un peu tout ce que je trouvais sur le thème. Je découvrais plus tard le film de Miller (avec Schwarzy, pas si mal en fin de compte même si offrant une vision différente du héros) et les bandes dessinées de Roy Thomas (avec Barry Windsor-Smith ou John Buscema au dessin), mais la plume de Robert Howard, son sens du récit et son univers m'avaient déjà convaincu.
Je crois que beaucoup de gens ont une image assez fausse d'ailleurs de ce héros. Sans doute, à travers une iconographie simpliste (et les films dont le très discutable « Conan le destructeur »), le barbare apparaît comme une caricature de guerrier tout en force et sans subtilité. À ceux qui pensent cela, je conseille de se plonger dans les aventures originales du cimmérien (rééditées il y a peu chez Bragelonne).
En plus d'une écriture aussi plaisante qu'évocatrice, le décor hyborien se déploie dans toute sa splendeur devant notre imaginaire, faisant des histoires de Conan sans doute encore ce qui existe de mieux dans le genre Sword & Sorcery.
Je parle des nouvelles de Howard, bien entendu; Dès mes premières lectures, j'ai vite différencié son travail de celui de Sprague de Camp ou autres continuateurs. Je dois reconnaître au premier un véritable effort de fournir une saga cohérente et d'avoir permis la diffusion de l'intégralité de l'oeuvre. Toutefois, lui comme les autres auteurs s'étant essayés au personnage, n'ont jamais su me plonger dans ce monde avec la même intensité que le créateur de Conan. Et des pastiches, il en existe un certain nombre (tant en français, qu'en anglais encore non traduits). Quelques-uns (beaucoup?) s'alignent sur les étagères de ma bibliothèque, entre les jeux de rôle et les comics dédiés aux Royaumes Hyboriens. Honnêtement, je ne les ai pas tous lu (les pastiches, les BD oui), n'ayant jamais vraiment eu le courage de m'infliger cela. Mais l'ensemble constitue une collection dans laquelle je puise parfois un bien agréable moment de lecture ou de feuilletage.
Bref, tout ça pour en arriver où, à part répéter que les aventures de Conan le Cimmérien sont à découvrir si vous ne vous y êtes jamais essayé (si, si, je vous l'assure).
Et bien, avec ce retour ludique en force du héros barbare, j'ai eu envie de me lancer un défi : 2015 sera mon année Conan. Je vais donc lire TOUS les romans dans ma bibliothèque qui lui sont consacrés. Oui, tous ! Ceux en français comme ceux en anglais. Les récits de Howard comme les histoires de ceux qu'il a inspiré. Les aventures incroyables comme les plus pénibles. Tous !
Bon, bien évidemment, d'abord commencer par les originaux. Et me revoilà plongé dans des récits aussi fabuleux que « les clous rouges », « le colosse noir », "une sorcière viendra au monde" ou « Par-delà la Rivière du Tonnerre ».
Le plaisir est intact, avec en plus, celui de (re)découvrir de nombreux détails. Ensuite, les autres...
Tout ça en 2015. L'année Conan...

Un dernier truc : je compte bien relever le défi (vraiment), mais pour cela il faudrait peut-être aussi que j'arrête d'ajouter des bouquins à la liste des pastiches, ce qui complique quand même la tâche. Et puis, j'ai aussi renoncé (pour le moment) à vérifier les différences entre les traductions et les versions originales. Plus tard peut-être...

lundi 20 avril 2015

C'est pas grand chose...



… mais ça fait toujours plaisir.
Je ne suis pas un adepte des livres au format électronique. Je n'ai pas de tablette, je n'en veux pas et, quand j'en ai une dans les mains, j'ai toujours l'impression qu'il me manque quelque chose ainsi : le contact, le plaisir physique de tourner les pages du bout des doigts, de choisir un beau marque-page qui colle au thème, d'aller dans une librairie pour choisir la prochaine lecture... Sans doute un effet de génération, je suis peut-être simplement trop vieux, trop inadapté ou trop traditionaliste. Ce qui me rassure, c'est que ma fille, malgré sa tablette de lecture, continue à entasser des bouquins de papiers...
D'un autre côté, je ne suis pas contre ce format non plus. Je comprends l'aspect pratique de la chose, la rapidité et la facilité d'accès, la diffusion plus large et plus directe pour l'éditeur... Ce n'est donc juste pas pour moi.
Du coup, quand le Petit Caveau m'a annoncé que « Kath : renaissance » sortirait sous format électronique, je me suis contenté d'un « Ah ? Ok » des plus laconiques. Pas mon univers, pas l'impression d'être vraiment concerné, sensation étrange quand on y réfléchit, parce que ça reste l'histoire que j'ai imaginée et écrite après tout. Mais bon, allez comprendre... Moi j'ai renoncé.
Du coup, quand j'ai reçu un message m'annonçant que le bouquin (format ebook donc) marchait très bien, j'ai été un peu surpris. Puis j'ai pu jeter un œil à ce système de classement sur un site de vente en ligne au nom d'un fleuve bien connu, pour découvrir qu'en effet, les aventures de Kath séduisait un public non négligeable. Très bien, j'en prends déjà note, avant de (peut-être) tenter de m'intéresser un peu plus au sujet. Je ne suis toujours pas convaincu par le format, pour une utilisation personnelle, mais du coup, je l'intègre désormais plus dans ma vision globale des choses. Merci donc à celles et ceux qui ont choisi de découvrir le roman par ce biais, et qui me permettent ainsi de reconsidérer mon point de vue initial. Et puis, un bon classement, ce n'est pas grand chose... mais ça fait toujours plaisir.


Et dans la même veine, j'ai donc présenté Kath lors du salon de Monflanquin, début avril. En plus d'avoir pu échanger avec les gens de passage sur le sujet du fantastique et de l'imaginaire, de discuter avec d'autres auteurs et d'avoir (dans les deux cas), fait de chouettes rencontres (dont le propriétaire très sympathique d'une librairie de Villeneuve sur Lot et un passionné d'arts martiaux avec lequel nous avons longuement disserté sur les 7 royaumes combattants), je tiens à remercier Muriel Tourbe pour son accueil et sa gaité (les crêpes étaient délicieuses ! parole de breton)